12 mai 2016 • FED Group • 4 min

La typologie d’achat

« Dire que vous êtes acheteur n’est pas suffisant car trop générique, prévient Mickaël Ledru, manager chez Hays. Il faut que vous précisiez le ou les typologies d’achat qui vous spécialisent. » Exemples : acheteur production, acheteur travel, acheteur pièces mécaniques, acheteur prestations intellectuelles… Une famille de production qui peut apparaître en titre dès l’en-tête du CV. « Pour certains profils, cette famille est même très précise, observe Katia Le Goaet, consultante au sein du pôle supply achat du cabinet Adsearch. Dans le cas d’un acheteur textile par exemple, il peut y avoir des acheteurs maille, des acheteurs chaîne et trame… »

"Dans le détail des expériences professionnelles passées, les recruteurs apprécient que figurent systématiquement des éléments chiffrés et la zone géographique d’action des missions."

Volumes d’achat et zones d’action

Dans le détail des expériences professionnelles passées, les recruteurs apprécient que figurent systématiquement des éléments chiffrés et la zone géographique d’action des missions. « Quels sont les volumes de portefeuille des fournisseurs du candidat ? Quel gain a-t-il réalisé au niveau des achats ? Quelle répercussion sur le chiffre d’affaires ? Le nombre d’usines concernées ? Où sont-elles situées ? Il ne faut pas se contenter de dire qu’on travaille à l’international, mais préciser pour quels pays », indique Katia Le Goaet. Les codes d’achat et la culture sont différents si on parle de l’Allemagne, des États-Unis ou de la Chine par exemple.

Du vocabulaire technique d’acheteur

Le CV doit également contenir des éléments du vocabulaire technique propre à ce métier, estime Doriane Listrat, consultante senior en recrutement chez Fed Supply : « Ils peuvent notamment se retrouver dans la partie consacrée aux expériences professionnelles avec des indications sur la catégorie d’achat (prestations ou produits), des détails sur le panel de fournisseurs, la gestion des appels d’offre, les savings réalisés, le sourcing, etc. »

Bac +5 avec spécialisation achat

On ne s’improvise pas acheteur et l’accession à un tel poste nécessite l’obtention de beaux diplômes, juge Mickaël Ledru, pour qui « la norme aujourd’hui est la formation Bac +5 en école de commerce, d’ingénieurs ou un MBA (Master of Business Administration), avec une spécialisation acheteur ». Si un tel bagage étudiant peut suffire à retenir l’attention des recruteurs lors de la lecture du CV, Doriane Listrat reconnaît que certains diplômes peuvent plus impressionner que d’autres : « La référence dans ce métier est la formation du Mastère Spécialisé en Management des Achats Internationaux (MAI) de la Kedge Business School de Bordeaux. »

Maîtrise de l’anglais courant recommandée

Parmi les compétences indispensables à la pratique du métier d’acheteur, il y en a une que les recruteurs vont tout de suite vérifier sur le CV : la maîtrise des langues étrangères. « Il est essentiel d’y consacrer une rubrique spécifique, notamment pour postuler dans une entreprise au rayonnement international, conseille Doriane Listrat. Vous pouvez indiquer si vous avez déjà travaillé avec des fournisseurs internationaux et mettre vos scores au TOEIC ou TOEFL s’ils ont moins de deux ans. » Un bon acheteur se doit d’avoir un score de 750 minimum au TOEIC et aura plus de chances d’être retenu à partir de 850. Dans la situation du marché actuel, Katia Le Goaet observe également « l’importance d’une autre langue étrangère en plus de l’anglais, tel que le mandarin pour le métier d’acheteur textile ».

Informatique : Ariba et Excel

Quid des compétences en informatique ? « Elles sont moins indispensables que dans d’autres métiers du supply comme approvisionneur », note Mickaël Ledru. Katia Le Goaet recommande tout de même de « savoir maîtriser les fonctions de base sur Excel, type tableaux croisés dynamiques et Recherchev ». Des compétences à inscrire sur le CV, tout comme d’autres connaissances sur d’autres outils ou logiciels. « La plateforme d’e-sourcing Ariba est de plus en plus utilisée, surtout dans les grandes entreprises, remarque ainsi Doriane Listrat. Si vous maîtrisez son utilisation, c’est un vrai plus à indiquer. »